LA PLUS BELLE D'ENTRE TOUTES

Posté le par Louis dans Récit et littérature

C'est la PAIX



Le soir descendait sur la Cité de l'HARMONIE, entremêlant ses lueurs d'entre chien et loup avec les lumières artificielles de la ville.

L'équilibre intérieur et la paix contemplaient (c'est là l'essentiel) le fleuve qui passait sou le pont :

Ils étaient enlacés, accoudés au parapet, fixant l'aval de la grande Rivière du Souvenir enivrant.

Je veux rapporter ici leur Dialogue, empreint d'amour et de respect mutuel, consubstantiel à la Vie, fusionnels dans l'absolu de leurs âmes célestes.

Il faisait un peu froid, l'Automne était bien là, les vendanges passées, les moissons, les récoltes, les fenaisons, les travaux humains sou l'ardent Soleil.
Le vin dansait dans les tonneaux, les figues étaient séchées, cannelle et Cloux de girofle se préparaient pour donner du plaisir celtique !
Avec du gui, des guitares, des guirlandes !

Sur le Fleuve dansaient les reflets, les rêveries, les serments, les couleurs mélangées, comme l'arc-en-ciel de la nouvelle Alliance.

L'équilibre intérieur que nous nommerons, par commodité : l'équilibre et la Paix, qui ne changera jamais de nom se regardaient, enamourés comme aux premiers feux de leur rencontre :

Les yeux plongés dans les yeux de l'Autre, de l'être aimé, à jamais, pour toujours.
Baisers de fougue et d'abandon bienheureux !
Mains étreintes si fort, si fort !

Mais que se disaient-ils, mes deux tourtereaux, qui n'étaient certes pas des perdreaux de l'année, ni nés de la dernière averse !

Voici :

La Paix : Je T'aime, je T'aime de plus en plus, car les humains cherchent à me faire périr, bourrés de violence qu'ils sont, bouffis d'orgueil débile, méchants, vraiment !
Dans les guerres et le crime de guerre !

L'équilibre : Le pire, c'est dans les groupes qui prétendent prier et tout, genre Paroisses, où chacun dit le plus grand mal d'autrui et où chacune ne respire que vindicte et fiel, le plus souvent.
On y aide les pauvres, parfois, mais c'est pour mieux les mépriser, se donner bonne conscience :


Rien de pire que les dames patronnesses, dictant la morale, comme crapauds d'inimitié, non, pardon, grenouilles de bénitier !

La Paix : Tu sais, mon Amour, que va-t-il se passer ?
Je pense à nos jeunes, qui se droguent, les pauvrets, n'espérant déjà plus rien…
Où est la Foi, l'Espérance et l'Amour ?

L'équilibre : Nous devons, ma Chérie Unique, monter au front, mais sans armes ; nous devons dénoncer l'hystérie actuelle du monde, la folie étasunienne, la barbarie terroriste, mais aussi et peut-être surtout, la violence banale, celle de tous les jours, de toutes les nuits d'Idumée !
Ce quotidien glaçant d'où sont affreusement absents :
Le Bien, le Beau et le Vrai.
Et de même, ces si belles Vertus, remplacées par le Vice :
La Prudence, la Tempérance, la Force et la Justice,
Ça surtout chez les vieux Cardinaux, ah ! pourpre cardinalis…

La Paix : Nous allons PRIER, mais en esprit et en vérité.
Nous allons aider, secourir et proclamer le Règne de l'Harmonie : harmonia mundi…

L'équilibre : Oui, dès cette nuit, après que je t'ai honorée, nous partirons sur les chemins du monde, Tu sais, mon petit Chat, que nous sommes immortels…

Alors, en cette toute fin d'année 2015 débuta le grand Pèlerinage des amants du Bonheur…

L'un de rappeler les paroles du Bouddha :

Les cinq filles du Mal sont :

La cupidité, l'orgueil, la peur, l'ignorance et le désir.

L'autre rappelant les Béatitudes de Jésus :
Heureux les pauvres, les Doux, les Miséricordieux, les assoiffés de Justice, les Artisans de Paix et celles et ceux qui ont le cœur pur !
Car ils verront : DIEU…
Qui est Amour, comme nous écrit le miraculeux St-Jean, l'apôtre que Jésus aimait.

Le Premier rappelant le premier verset du Coran :
Au Nom de DIEU, le Clément, le Miséricordieux.

La seconde rappelant la Bible juive à travers le Psaume :
Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour.

Avec leurs tuniques, leur bâtons de pèlerin, leurs couronnes de lumière, leurs corps guérissants, ils allaient, sur les places, mais n'entraient dans aucun lieu de culte, sachant que c'était de la récupération et que les clergés se rengorgeaient des vies des Prophètes, pour faire de l'argent, financer Dieu sais quoi, Dieu ne savait même pas où.
Et se boursouffllre d'importance, non : d'impotence…

On leur en fit le terrible reproche, alors, La Paix rétorqua, toujours paisible et pacifique :

Jésus déclara :
Viendront les vrais adorateurs, qui adoreront en esprit et en vérité ;

Ce même Jésus qui prophétisa la ruine du Temple de Jérusalem, qui interviendrait effectivement en l'an Soixante-dix :
Il ajouta qu'il le rebâtirai en trois jours, car le vrai Temple, c'est son Corps de résurrection !

L'équilibre et la Paix faisaient l'Amour en cachette, sur des nattes malcommodes, mais c'étais si bon !
Il ne la prenait pas, il l'aimait ;
Elle ne se soumettait pas : Elle était délivrée par LUI…
Délivrance.

Arriva la fin de l'année, avec tous les marchés obscènes de Noël : obscènes à cause du fric :
Mammon, la seule Divinité adorée par les Humains, semble-t-il…
C'est le jour que choisirent les deux Heureux pour apparaître, magiquement, sur tous les média :
Pour délivrer le message suivant :

Frères humains, STOP !
La Violence vous abuse et Mammon vous esclavagise !
Vous êtes abattus, sous antidépresseurs et sou pression, vous regardant avec animosité.
STOP !
Faites la Paix, entre Vous et en Vous-mêmes.
Retrouvez l'équilibre intérieur.
Partagez, partagez, partagez les fruits de la Terre et de l'Esprit !
Si Vous ne nous faites rien qu'une toute petite place dans votre intériorité, nous viendrons habiter chez vous, en vous…
Juste un petit coussin orangé dans votre CŒUR :
Un petit oreiller de caresses…

La Paix prit dans ses bras toutes celles et tous ceux qui voulurent espérer en elle, l'équilibre intérieur venait de lui-même, dès que la Paix était établie, rétablie, dans les âmes…

Leurs lèvres de jardin se rejoignaient dans la Jeunesse, dans l'or bleu, diamants de réalisation de soi, de soie…
Diadème de je T'aime…

Le Capitalisme était mort…

Vive LA VIE
€LA PLUS BELLE €La Prudence

Louis Polèse
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