La Longue Nuit de l'HALLOWEEN

Posté le par Louis dans Récit et littérature


Une île anglo-celte, ses Druides, son gui, ses guirlandes de landes brumes et louches :
Le Samhain.
Ton petit clébard Nessy.

Avec sa déviance orthographique qui fait écrire : Alowin, à la canadienne :
C'est bien la Nuit des Esprits.
Voici que tout est récolté, que l'Hémisphère Nord s'endort, avec l'obscurité qui gagne, déguisée en faible luminescence.
C'est, pour ces temps du passé, la fin de l'année.
C'est donc durant l'horreur de cette profonde nuit, lourde en grâces, que chacune, chacun peut se confronter avec ses démons intérieurs et procéder à un RESET, une réinitialisation de son cerveau, pour une nouvelle montée vers la Lumière éblouissante de JUIN.
Des forêts de Brocéliande, des Avalons, des Muses, des sorcières et des anges :
Du danger…
Mon Amie, ma Sœur, songe à la torpeur d'aller là-bas, vivre ensemble, dans nos dissemblances, langue natale, ciels mouillés, baisers brûlants…
J'ai pris Ta main de sororité et d'enfance et, quand les petits ont réclamé des douceurs, tout déguisés :
Nous avons ri, blottis dans notre grotte improvisée…
Je T'ai dit : oh, rien dans le chaudron, mignonne, j'ai faim !
Mais Tu as prétendu que je n'avais pour tout Droit que d'avoir Faim de TOI…
Le Déguisement :
J'avance masqué, je suis masque.
Le François avait rejoué le coup : j'avance casqu, ah, le bougre !
Toi, ton prénom, c'était pas Julie ou un truc du genre, c'était Viviane, Mélusine ou plutôt : Aurora, maintenant, je m'en souviens.
Ma Dame du Lac Léman, du Léman tout court, en fait.
Sacrée Aurora de cette longue Nuit, mais pas en Aube, en nuisette, déshabillé invisible, transparence de Ton âme juvénile…
Les Politiques fêtent tous les jours Alowin, rapport aux squelettes dans les placards !
Je T'aime, ma Cendrillon, j'adore les carillons de ta jupe, les ruissèlements de ta chevelure libérée et toute TOI, toute Libératrice, ma Béatrice d'une succulence de mangue, de langue, de Fruits de la Passion…
Hurlements…
Une tête de MAURE, entrevue par la Marinette, un petit cri de rat dans sa glotte :
Ouahn, ouah, pouiiiiiii !!! J'ai trop de PEN IIIIIIIIIIIIiii !
Un terrible cri de détresse :
Aurora, pourvu que tu aies peur, assez pour te jeter dans mes bras avides, nom d'un chiwawa grogneur !
Le matin venait, à pas orangés et noirs, couleurs de la Fête :
Tu dormais lovée contre ma peau jubilatoire.
Premier Novembre :
La Fête de tes seins, ouais !
Le nouvel an d'alors, quand, ayant affronté et fricoté avec les Faunes, Elfes, Trolls, dieux à tête de bouc, griffus et velus :
Nous pouvions Triompher ensemble, pourquoi, dis, petite féline, pourquoi donc ?
Car, effrayée, je T'avais secourue, comme Tu en avais très très très envie…
Que vite, vite, vite revienne la Longue Nuit de l'Halloween.

Louis Polèse
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