La Promesse de LYA

Posté le par Louis dans Récit et littérature

La Promesse de LYA

Dans une petite cage ouverte sur le haut, au premier étage, deux lapins nains  tout blottis;
En-dessous, un cobaye qui réclame avec force glouglouglou sa pitance sempiternelle.

Sur leur pelage (chaleur et douceur) les petites menottes d'Une petite LYA, qui aura deux ans le Vingt-et-un Novembre Deux Mille Quinze, cheveux et yeux clairs, Princesse adorablement enfantine :
Consolation des coeurs aimants.

Deux Mille Cinquante :

Le ciel martien est orangé ;
Le soleil blanc, auréolé d'un halo bleu, va se coucher.

L'habitat, arrimé, comme ancré :
avec une Gravité d'un Tiers, est alourdi, tout comme les scaphandres :
En raison du manque d'oxygène et de la relative inhospitalité du sol de Mars, dur et brisé, éclaté et appauvri en éléments nutritifs pour les végétaux, à la base.

Mais l'Eau : ce signe de la Vie,
qui Signe la présence possible de cette VIE est bel et bien là, ruisselets, dans les anfractuosités, les craquelures, les sillons et les blessures.

Le mot Blessure est intemporel, qui rôde dans les âmes et les corps des poste humains, des trans humains :

C'est le Temps de la Modernité, des humains augmentés et réparés, préparés, triés sur le Violet !

Notre petite-fille est là, Reine des sphères, qui chantonne :

Deux Mille Quinze en ressouvenance :

Ses lapins, elle les nomme Malins, elle souffle sur la nourriture pour la refroidir, elle s'enquiert de l'essentiel :

Elle est là, Fifa ?
(le nom de son immense chien), non, Maman n'est pas là, à la crèche, Maman ?…
Papa, Papa !
Des mots qui se sculptent dans sa gorge de miracle, avec ses cheveux d'amour dans le cou, ses bisous pointus et mouillés : Elle est l'Avenir des mondes futurs !

Sur Mars, une première colonie d'homo sapiens sapiens a pris ses quartiers cosmiques, depuis que la Planète Terre nourricière, l'Utérus, le cocon des origines a lentement dégénéré, brûlée de soleil sans pitié ni amitié, l'amour faux devenu mercantile et les yeux clos des chers défunts sur l'ancien Monde disparu, quasi englouti sous les eaux noirâtres.

Notre petite LYA, il y avait Trente-cinq ans de cela, vivait dans le Grenier de Paris, au milieu des champs de céréales caressés par le vent vivant :

Près des premières grandes agglomérations de la Seine- et-Marne, flanquant la Capitale, à l'Est,
là précisément où j'avais passé moi aussi une très belle partie de mon Enfance, regardant se former les nuages, ivre de couleurs et de tièdes printemps…
Une période tant joyeuse !
C'était de 1968 à 1974 :
A Verneuil-L'Etang, Quand l'existence des Hommes sentait bon la Famille, le clan, l'Ecole Primaire et les terrains vagues, prairies nues et toutes fleuries !
Fillettes enamourées, en bleu lavande, avec leurs blouses d'écolières très très suggestives…

Et puis, ma toute-Princesse, venue au jour le Vingt-et-un Novembre 2013,
Au début du chaos :
avait réussi à s'adapter, cette Faculté Suprême appelée Intelligence.

Ses parents, Audrey et Nicolas l'y avaient préparée, à ce grand Voyage, comme en 1492.
Lui conduisait les trains, Elle les Enfants. (SIC et Chic !)

Les vieux êtres humains ricanaient, regardant en arrière :
Tous les Conservatismes sont inutiles, dangereux et porteurs de tueries !

Les deux attitudes délétères et mortifères.

Notre Chérie de petite LYA avaient été de Celles et Ceux qui avaient regardé Droit Devant :
Constructeurs d'Avenir, Prophètes de Demain, défricheurs de Lumière !

Ainsi, en Deux mille Cinquante, tout avait refleuri, mais Ailleurs
En cet ailleurs perdu des humaines langueurs…
Tout est neuf aujourd'hui, régénéré, Beau, Bien et Vrai.
La Paix règne dans les Intimes, le Calme dans les Esprits progressés !
La Prière, la vraie, habite les cerveaux, les intériorités et monte, encens bienfaisant, vers l'aurore des grandes révolutions d'aimer…
Les bienveillances sincères, authentiques !
Le Couple y perdure, mais plus libéré, car les vieilles églises n'ont pas passé le Cap :
Démentant tout progrès, prônant les carcans, le jugement, l'ostracisme, la politique du clientélisme, même chez les plus évolués des religieux :
Sexistes, homophobes, racialiste, jusqu'à pédophiles protégés par leurs hiérarchies que je conchie !
De synodes en synodes : du blabla suranné, justifiant les esclavagismes, le vice réactionnaire et, en bref : la naphtaline du costume élimé, puant encore les vieux mariages, baptêmes, et tout le tintouin d'antan !
Les Partis Politiques n'avaient pas survécu non plus, polarisés et corrompus.
Nationalistes, en plus, les gredins…

Le Drapeau de la Nouvelle Humanité était violet, frappé d'un triple éclair de Joie, le zébrant en diagonale (haut-droit, bas gauche).
Blanc, très blanc…

L'Avenir appartient aux Héros, aux Héroïnes, dans la Fraternité et la Sororité.
Le Sexe est le Moteur de toute Vie et ici, sur Mars, il est le LIEN !
Car le LIEN construit la Nouvelle Humanité :

Avec l'éducation en commun des Enfants, la prise de décision votée chaque matin, sauf pour les grandes orientations, déterminées par le Conseil des Sages, ayant renié Mammon, ses oeuvres et ses Pompes :
L'ancien DIEU FRIC…

Liberté, telle est le rythme des cœurs, la Mélodie des âmes, l'Unique Divinité célébrée ensemble, dans la Pureté des Sentiments, le Partage des richesses et la Solidarité devant l'Adversité.

C'est la Virtù contre la Fortuna,

la Vie contre la nécrose,

le mouvement contre la paralysie,

l'Amour contre la Mort…
La Planète Bouge…

Ainsi, je me ressouviens de Toi, ma Lya d'amour, ma petite-fille, quand Tu étais déjà, voici Trente-cinq ans,
en Deux Mille Quinze, l'Espoir du Monde, ma Consolation, Celle que doucement, petit à petit, pas à pas, pas après pas, j'ai éveillé à la Beauté Surnaturelle des Mondes nouveaux et libres !

A la Grande Promesse…

Viens me donner un bisou,
dans Ta Robe bleue à volants,
ta robe de Princesse
, bientôt, dans moins d'un mois, Tu auras Deux Ans…

Tu es ma Vie…
Que rien de mal ne T'advienne,
que le Bien Te couronne et T'environne,
avec tes super parents,
ta Vie encore Cachée en DIEU,

je veux écrire en AMOUR.

Ton Grand-Papa
Allée du Temps qui Passe

Louis Polèse
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